Saviez-vous que le premier laboratoire scientifique conçu pour mener des enquêtes policières a été fondé en Amérique, dans la ville de Montréal? C’était en 1914. La contribution de la science aux activités policières et judiciaires ne date pas d’hier.

Fiction et réalité

Surtout, la police scientifique existe réellement en dehors de la multitude de séries télévisées et de romans policiers qui nourrissent notre imaginaire… Pensons seulement au travail de la célèbre Kathy Reichs, à la fois autrice et anthropologue judiciaire, qui est reconnu dans le monde entier.

Mille et un objets d’analyse

Criminalité grave, incendie, mort suspecte, agression, cambriolage ou même accident de travail, les contextes dans lesquels les autorités demandent l’apport de la police scientifique sont extrêmement variés. Celle-ci peut repérer des substances dans le sang, se prononcer sur la décomposition ou le processus de vieillissement d’un être vivant, étudier l’usure, le bris ou des traces d’objets, comparer des projectiles, identifier des traces digitales ou de semelles, fouiller les médias sociaux, etc.
 
Depuis les années 1980, où le test d’ADN a révolutionné les méthodes de la police scientifique moderne, les moyens utilisés ne cessent de se sophistiquer pour faire obstacle aux criminels. La science est une alliée incontournable pour la justice!

Sources :

 

Imaginez un personnage dont le métier est celui d’enquêteur scientifique. Pour ce faire, regardez une vidéo de Madame Véronique qui explique comment construire un personnage dramatique. Prenez connaissance de l’activité « La conférence de presse », présentée vers la fin de la vidéo: les journalistes pourraient poser des questions sur un crime fictif. Pour trouver l’inspiration concernant votre personnage issu de la police scientifique, visionnez un épisode de C’est pas sorcier qui porte sur ce sujet ou lisez le profil d’Alicia Rose Rossi, adjointe en identification judiciaire.

Créez une œuvre à la manière de celle intitulée Figures inspirées d’empreintes digitales, d’Alfred Pellan. Faites remarquer à vos élèves que les empreintes ne servent pas seulement à identifier les criminels. Puis, inventez une foule de personnages d’animaux, d’humains ou d’objets à partir des dix doigts de la main..

Faites découvrir le roman graphique Le voleur de sandwichs d’André Marois à vos élèves en version papier ou en version audio sur Radio-Canada Ohdio. Présentez cette œuvre à partir du commentaire descriptif du site Constellations. En cours de lecture, spéculez sur l’identité et les motifs du voleur de sandwichs et justifiez vos hypothèses, puis imaginez de nouvelles astuces pour aider Marin à le piéger. En complément, visionnez un entretien avec les deux créateurs de ce roman : André Marois et Patrick Doyon.

Vivez une expérience scientifique proposée par l’organisme Parlons sciences au sujet des empreintes digitales. Apprenez à recueillir des empreintes digitales ainsi qu’à y identifier différents motifs. En amorce, visionnez un épisode de ScienceXplosion dans lequel le détective Éric découvre ce que sont les empreintes digitales afin de tenter de trouver qui a pris une bouchée de son délicieux gâteau.

Ressources complémentaires

Créez une œuvre à la manière de celle intitulée Figures inspirées d’empreintes digitales, d’Alfred Pellan. Faites remarquer à vos élèves que les empreintes ne servent pas seulement à identifier les criminels. Puis, inventez une foule de personnages d’animaux, d’humains ou d’objets à partir des dix doigts de la main.

Poussez la création plus loin en réfléchissant au thème de l’empreinte dans l’art. Prenez connaissance de l’article « L’empreinte dans l’art » et laissez-vous inspirer par les œuvres présentées, notamment celles de Giuseppe Penone et d’Olivier Terral.

Fabriquez une scène de crime en miniature. Appréciez le travail de Frances Glessner Lee, dont il est question dans un extrait vidéo de Télé-Québec en classe ou grâce à un article de France 24. Expliquez à vos élèves que cette femme au foyer américaine a révolutionné la médecine légale et la police scientifique par ses maquettes d’une redoutable précision.

Intéressez-vous à la perception des institutions policières au Québec. Animez l’activité « Sous enquête », proposée par le RÉCIT pour amener vos élèves à comprendre comment elle est influencée par la perspective de l’individu: expérience vécue, médias consultés, culture populaire, contexte géographique ou social.

Demandez à vos élèves de répondre à la question suivante en composant un texte descriptif ou un récit de fiction : « Dans cent ans, à quoi ressembleront les nouvelles techniques d’enquête qu’utiliseront les policiers? Imagine des méthodes d’enquête futuristes à partir de ce que tu connais des méthodes actuelles. » Au préalable, pendant le visionnement d’un épisode de Curium qui porte sur la police scientifique (épisode 16), repérez tous les mots de vocabulaire en lien avec les méthodes d’enquête présentées (test d’ADN, analyse des fibres de tissus au microscope, etc.). Ensuite, créez un réseau de concepts permettant de relier et de regrouper ces éléments-clés en suggérant les deux catégories suivantes : les experts (technicien en scène de crime, maître-chien, etc.) de même que les technologies et procédés scientifiques (analyse des traces laissées par un incendie, étude de la décomposition des corps, etc.). Rédigez finalement votre texte.

Sources : Cette activité est librement inspirée de celle proposée par le magazine Curium en mars 2015.

Découvrez comment la police parvient à identifier les victimes d’un désastre comme celui vécu à Lac-Mégantic (juillet 2013). Lisez d’abord un article de Parlons sciences. Demandez ensuite aux élèves de compléter la Toile de définition du concept pour celui de science judiciaire en utilisant le document prévu à cet effet.

  • Pour définir la science judiciaire, demandez aux élèves de répondre à la question « Qu’est-ce que c’est? ». Réponse : L’application de la science au système judiciaire.
  • Demandez aux élèves de penser à des exemples de ce concept. « Où puis-je le voir? Quand cela se passe-t-il? » Réponses : Lors d’une catastrophe, sur les scènes de crime, dans un laboratoire, etc.
  • Invitez-les à décrire ce concept à partir de ses caractéristiques essentielles. Réponses : La science judiciaire permet d’étudier des traces chimiques, d’iidentifier des corps à partir de leurs os, etc.
  • Proposez-leur de faire des liens avec d’autres concepts. Réponses : Les experts font appel à la biologie, à la chimie, à la balistique, à l’entomologie, etc.

Comme il est suggéré sur le site de l’organisme, animez une discussion avec les élèves…

  • pour explorer les différents concepts : « Pourquoi l’identification des victimes de l’incendie de Lac-Mégantic était-elle plus exigeante pour les experts judiciaires qu’un quelconque incendie de maison? Quelles informations un anthropologue judiciaire peut-il découvrir en examinant des os? Quel rôle joue l’odontologiste judiciaire dans une enquête? Quelles sont les exigences liées à la confirmation de l’identité d’une victime dont le corps a été gravement détérioré dans un incendie? »
  • pour faire des liens : « As-tu déjà vu un important incendie ou vécu un incendie de maison? Quelles étaient tes préoccupations à ce moment? Trouves-tu que le travail de l’expert judiciaire semble intéressant? Pourquoi ou pourquoi pas? »
  • pour relier la science et la technologie à la société et à l’environnement : « Pourquoi une enquête judiciaire approfondie était-elle requise lors de l’événement qui s’est produit à Lac-Mégantic? Nomme quelques-uns des impacts sociaux, juridiques et économiques d’une enquête judiciaire comme celle qui a suivi l’incendie de Lac-Mégantic? »

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