« Il n’y a pas six ou sept merveilles dans le monde; il n’y en a qu’une : c’est l’amour. »
Jacques Prévert


Les origines de la Saint-Valentin

La fête de l’amour remonterait aux Lupercales, des réjouissances païennes qui, dans la Rome antique, célébraient la fertilité à la mi-février.

Au 5e siècle, l’Église catholique a fait officiellement du 14 février un jour de fête en hommage à saint Valentin, un martyr déclaré « patron des amoureux ». Ce dernier aurait été décapité à cette date pour avoir célébré des mariages chrétiens.

L’écriture de mots doux

Certains croient que la tradition des valentins date du 15e siècle et qu’elle vient de la France. Charles, duc d’Orléans, en aurait été le pionnier. Fait prisonnier lors d’une bataille, il aurait adressé, depuis la tour de Londres, des lettres d’amour à Marie de Clèves le jour de la Saint-Valentin.

Par ailleurs, à la fin du Moyen-Âge, en Angleterre et en France, les loteries aux amoureux consistaient à former des couples au hasard. Après avoir pigé le nom d’un homme et celui d’une femme, on tirait deux madrigaux, des compliments rédigés en vers et supposés révéler ce qu’ils pensaient l’un de l’autre.

En Angleterre, ces poèmes sont devenus des « valentines », des mots doux que s’adressaient les jeunes amoureux le 14 février. Au 19e siècle, le développement de la poste a grandement favorisé ces échanges. Mais c’est autour des années 1850 que le coup d’envoi moderne et commercial est donné à la Saint-Valentin, aux États-Unis, grâce à l’invention des cartes manufacturées.

À travers le monde

La Saint-Valentin prend une couleur particulière selon l’endroit du globe où elle est célébrée. En Europe, elle met à l’honneur les couples, tandis qu’au Canada et aux États-Unis, on souligne l’amour et l’amitié. Au Japon, les femmes offrent des chocolats aux hommes de leur entourage pour témoigner de leur affection, de leur amitié ou de leur respect professionnel et selon des codes bien précis. Cependant, dans une trentaine de pays, cette célébration est interdite ou menacée, notamment au Pakistan depuis 2017.

Enfin, la Saint-Valentin ne serait pas seulement réservée aux humains. En effet, comme Shakespeare en fait mention dans Le songe d’une nuit d’été, une croyance populaire veut que c’est autour du 14 février que la saison des amours commence chez les oiseaux.

Sources :

Organisez des improvisations inspirées de mots qui décrivent l’amour ou qui parlent du « cœur ». Pour déterminer les thèmes, pensez à des idées incluant des termes ou des expressions comme « affection », « coup de foudre », « tendresse », « grand amour », « lettre d’amour », « peine d’amour », « en plein cœur », « avoir le cœur gros » ou « joli comme un cœur ». Avant de vous lancer, établissez des types d’improvisations possibles : comparée, chantée, mimée, rimée, avec un accessoire imposé, libre, etc.

Découvrez l’histoire de quelques amoureux célèbres pour enrichir vos improvisations. Inspirez-vous des exemples suivants :

  • Dans la pièce Cyrano de Bergerac (1897), le héros, un romantique au long nez, est secrètement amoureux de Roxane, dont la beauté fait rêver. Cyrano aidera néanmoins un autre homme à se faire aimer par Roxane.
  • Le mythe littéraire médiéval de Tristan et d’Iseult raconte la fuite d’un chevalier et d’une dame. Après avoir bu un filtre d’amour par erreur, ils doivent se sauver pour vivre leur amour.
  • Dans le film Titanic (1997), Jack et Rose tombent amoureux sur un paquebot. Elle est riche, tandis qu’il est pauvre.
  • L’Odyssée d’Homère (époque de la Grèce antique) raconte le long périple d’Ulysse. Pénélope décide de l’attendre pendant plus de 20 ans, malgré les nombreuses avances de ses prétendants.
  • Dans Roméo et Juliette, Roméo Montaigu et Juliette Capulet tombent amoureux en dépit de la haine que se vouent leurs familles respectives. Juliette est promise à un autre. Cette célébrissime pièce de Shakespeare a été créée en 1597.

Animez une discussion philosophique sur l’amour. Comme déclencheur, lisez un album jeunesse qui traite de la question ou visionnez la capsule « Ça veut dire quoi “être amoureux”? » de l’émission Les p’tits philosophes. Échangez sur les questions suivantes :

  • Qu’est-ce que c’est, l’amour?
  • Est-il possible d’aimer des objets, des activités, des animaux, des personnes? Donnez des exemples.
  • Est-ce que nous aimons des objets, des activités, des animaux ou des personnes de la même manière?
  • Est-ce que nous choisissons ce que nous aimons ou qui nous aimons? Pourquoi? Si nous ne choisissons pas, quelles sont les conséquences?
  • D’après vous, est-ce que l’amour est nécessaire à la vie? Pourquoi?
  • Faites-vous une différence entre « aimer » et « être amoureuse ou amoureux »? Si oui, laquelle?

Source : Le livre Pratiquer la philosophie au primaire de Mathieu Gagnon et d’Eveline Mailhot-Paquette aux éditions Chenelière Éducation.

Jouez à la « tague amoureuse ». Choisissez un joueur qui sera la tague et qui incarnera Dom Juan, ce personnage mythique, égoïste et de grand séducteur. Quand il touche un autre joueur, ce dernier devient tout étourdi, comme s’il était frappé par un coup de foudre. Il doit rester en place en titubant légèrement, avec les yeux dans le vide et un grand sourire. Afin de sauver un joueur touché, un autre le prend par les mains et danse une petite valse avec lui. Les deux joueurs peuvent ensuite retourner au jeu.

Source : La fiche « La tague amoureuse : filer entre les filets du don Juan ultime » de l’Unité régionale de loisir et de sport de la Chaudière-Appalaches.

Explorez des poèmes d’amour en vous intéressant au titre, au thème, au champ lexical, aux rimes, aux images, aux sonorités et aux sentiments ressentis à la lecture du texte. Pour ce faire, lisez l’incontournable « À quoi ça sert, un poème? » d’Henriette Major ou visionnez les capsules « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur » et « Même quand nous dormons » de Paul Éluard, puis « Le gardien du phare aime trop les oiseaux » de Jacques Prévert sur la plateforme Télé-Québec en classe.

Transformez-vous en troubadours, ces poètes de l’amour courtois, et récitez vos poèmes favoris. Après en avoir exploré quelques-uns, exercez-vous à les déclamer en ajustant votre intonation, votre volume, votre rythme, votre position et votre regard.

  • L’album Juliette la rate romantique de Carole Tremblay et de Dominique Jolin aux éditions Dominique et compagnie.
  • L’album La grande fabrique de mots d’Agnès de Lestrade et de Valeria Docampo aux éditions Alice.
  • La bande dessinée Leçon 3 : l’amour de la série Les leçons du professeur Zouf d’Elise Gravel et d’Iris aux éditions La courte échelle.
  • Le roman Un amour de Klonk de François Gravel aux éditions Québec Amérique Jeunesse.
  • Le roman Veux-tu être ma blonde? de la série Victor d’Yvon Brochu et de Philippe Germain aux éditions FouLire.

Organisez des improvisations à partir de l’histoire d’amoureux célèbres. Inspirez-vous de Cyrano et de Roxane de la pièce Cyrano de Bergerac, de Tristan et d’Iseult (un mythe médiéval), de Jack et de Rose du film Titanic, d’Ulysse et de Pénélope de L’Odyssée, de Roméo et de Juliette de la pièce de Shakespeare, de Séraphin et de Donalda du roman Un homme et son péché, de Superman et de Lois Lane ou de Bonnie et de Clyde.

Abordez les relations amoureuses par le biais d’œuvres théâtrales d’époques et d’origines différentes. Pour ce faire, consultez la piste d’activité culturelle « Le temps d’un amour » de la Classe culturelle.

Animez une discussion au sujet de l’affichage des relations amoureuses sur les réseaux sociaux. Questionnez-vous : « Quels sont les avantages et les inconvénients de la publication de son statut amoureux sur les réseaux sociaux? ». Analysez la question sous différents angles. Pour ce faire, explorez la fiche-conseils « Socialiser et interagir en ligne » de Canadiens branchés, ou visionnez la capsule « Faut-il afficher ses relations amoureuses sur les réseaux sociaux? » de l’émission En ligne ou le documentaire « L’amour au temps du numérique », partie 1 et partie 2, sur la plateforme Télé-Québec en classe.

Prolongez la réflexion au sujet du partage des données personnelles en réalisant le jeu-questionnaire « Vous êtes cyberfuté, mais jusqu’à quel point? » d’Habilo Médias et de Canadiens branchés ou en écoutant le balado « Ma vie en ligne : publique ou privée? » de l’émission Empreinte numérique sur la plateforme Télé-Québec en classe.

Interprétez votre partie préférée d’une danse en y ajoutant des mouvements personnalisés. Visionnez l’animation Thought of you, présentée au San Francisco Dance Festival. Reprenez votre segment favori de l’œuvre et interprétez-le en imaginant des mouvements appropriés pour combler les « vides » laissés par les effets visuels artistiques de l’animation.

Organisez un grand karaoké en hommage aux chansons d’amour francophones. En équipes, choisissez une ou deux chansons originales, amusantes ou touchantes en justifiant vos choix. Pourquoi ne pas commencer avec « L’amour » de Karim Ouellet, « J’aime ta grand-mère » des Trois Accords ou « On va s’aimer encore » de Vincent Vallières? Après chaque prestation, associez la chanson à son style et situez-la dans sa période artistique.

  • La série Alexis Messier de Mélanie Cousineau aux éditions LER.
  • Le livre Marie-Tempête de Dominique Demers aux éditions Québec Amérique.
  • Le livre Nos étoiles contraires de John Green aux éditions Pocket Jeunesse.
  • Le livre On ne tire pas sur les fleurs pour qu’elles poussent de Catherine Girard-Audet aux Éditions du parc en face.
  • Le court métrage C’est quoi l’amour?, réalisé par Julio Pot.

Mots-clés

Commentaires