En cuisine, tous les ingrédients sont permis. Certains pimentent le goût ou enjolivent la présentation. D’autres ne se goûtent ni ne se voient, mais aiguisent l’appétit. Se pourrait-il que les mots s’introduisent dans notre assiette?


Lancement de l’enquête

Lorsqu’il est question de cuisine, toutes les cultures mettent leur grain de sel. De la préparation à la présentation, un repas s’avère une expérience culturelle, esthétique et même… linguistique. N’est-ce pas la poésie d’un menu qui éveille l’appétit? Ou la précision du vocabulaire utilisé qui permet au gâteau de lever? Aux jeunes de découvrir les rapports étroits entre langue et cuisine et, au final, de saupoudrer leur création d’un soupçon de cultures.

Quelques pistes

Les élèves découvrent la vieille complicité qui unit la langue et la cuisine.

Chaque élève constitue un dossier d’indices qui établit les liens entre langue et cuisine. Il mène, entre autres, une investigation sur le nom donné à certains ustensiles, comme une marguerite, une suzanne ou une maryse, ou il met les bouchées doubles pour trouver certaines expressions gourmandes dont notre langue est truffée. Des photos peuvent aussi montrer la place que prend la nourriture au cœur de toutes les cultures.

 Les élèves jouent avec les mots et les ingrédients.

Les élèves sondent les membres de leur entourage et consignent leurs aliments préférés et les recettes qu’ils apprécient particulièrement. À partir de là, peuvent-ils inventer une nouvelle recette? Et pourquoi ne pas en écrire une description alléchante pour les clients d’un restaurant?

 Les élèves se transforment en critiques gastronomiques.

Chaque élève produit une critique culinaire pour le journal ou la télévision (textes, balados ou courtes vidéos). Qu’il s’agisse de décrire une expérience vécue au restaurant, à la maison ou à la cafétéria, il doit non seulement expliquer, justifier et argumenter, mais aussi intégrer un zeste de poésie.

 À la fin, les élèves consignent toutes leurs productions dans un magazine numérique ou un livre papier.

Complice

L’activité se termine par la visite en classe d’une ou d’un critique culinaire. Comment la langue lui est-elle nécessaire pour donner à voir, à sentir et à goûter la matière avec laquelle elle ou il travaille?

Indices et repères culturels

Indices
Menus, listes d’épicerie, livres de recettes, magazines, blogues de cuisine, critiques culinaires ou guides en matière de santé marient langue et cuisine. Tout un monde à découvrir!

Repères culturels
Les aliments, les mots et les expressions, le domaine de l’alimentation et de la restauration, des textes variés.

Pour approfondir

  • HENRY, Robert. Petites histoires savoureuses des mots que l’on mange : suivi d’anecdotes truculentes sur quelques gros mangeurs, tantôt gastronomes, tantôt extravagants, Montréal, Maclean Hunter, 1998, 253 p.
  • MARTINETTI, Anne, et François RIVIÈRE. Crèmes et châtiments, recettes délicieuses et criminelles d’Agatha Christie, Paris, JC Lattès, 2005, 164 p.
  • MATTEAU, Hélène. Les mots de la faim et de la soif, Montréal, Éditions de l’Homme, 1990, 207 p.
  • MENZEL, Peter, et Faith D’ALUISIO. Hungry Planet, What the World Eats, Napa, Material World Books; Berkeley, Ten Speed Press, 2005, 287 p.
  • SZALOVSKI, Pierre, et Giovanni APOLLO. Des mets et des mots : un roman en 40 recettes, Montréal, Les Intouchables, 2011, 200 p.
  • Tourisme Montréal (recherche : Gastronomie).
  • TRÉBAOL, Florence (collectif). Mots en bouche. La gastronomie, une petite anthologie littéraire, Paris, Éditions du Carrousel, 1998, 651 p.

Ressources