La danse n’a plus rien à raconter : elle a beaucoup à dire!
Maurice Béjart

Le spectacle de danse est éphémère. Il est créé, interprété puis devient souvenir. Heureusement, les outils technologiques permettent de prolonger le plaisir en rendant accessibles les chorégraphies contemporaines ou classiques. Mais pourquoi ne pas aller plus loin que la simple captation de l’œuvre finale? Les élèves sont invités à imaginer des mouvements que leurs pairs exécuteront grâce à des consignes transmises sur des bandes sonores. Ainsi, ils imaginent le durableen créant une œuvre interactive qui revit autrement.

L’activité s’amorce par une discussion de groupe visant à définir la danse contemporaine, suivie du visionnement de capsules vidéoillustrant des danses contemporaines et classiques. Les élèves s’informent ensuite sur la création québécoise en danse contemporaine en regardant des extraits de spectacles comme ceux de Jean-Pierre Perreault, Hélène Blackburn ou Hélène Langevin. Dans un cahier, ils relèvent des éléments du langage dansé de ces artistes et notent leurs impressions. Puis, en équipe, ils inventent une courte danse de neuf à dix mouvements inspirés de concepts de danse contemporaine. À l’aide d’un logiciel audio, ils enregistrent, sur la trame sonore de leur choix, une série de consignes décrivant clairement les mouvements imaginés (lever la jambe droite avec énergie). Ils transfèrent leur notation chorégraphique sur un outil technologique approprié afin qu’une autre équipe puisse interpréter les mouvements décrits verbalement. Les mots utilisés traduisent-ils bien les intentions des créateurs? En quoi la langue pose-t-elle des défis? Les interprétations diffèrent-elles d’un groupe à l’autre? Ainsi, les élèves imaginent le durableen offrant à la danse une seconde vie et même davantage.

Cette activité est une occasion pour l’élève de découvrir quelques créateurs québécois en danse contemporaine. Elle lui permet aussi de développer son langage chorégraphique tout en enrichissant ses connaissances technologiques. L’élève prend également conscience du défi que représente l’utilisation précise de la langue pour véhiculer une idée. Les mots traduisent-ils toujours les pensées? Il réalise qu’il existe bien souvent un écart entre les intentions d’un créateur et l’interprétation de son œuvre. Pour enrichir son projet, l’élève peut aussi réaliser une trame sonore associée à sa création dans son cours de musique ou encore créer un événement en interprétant des danses de masse à la cafétéria ou dans la cour d’école. Au secondaire, dans le cadre d’un cours d’art et de multimédia, l’élève pourrait également utiliser les consignes comme élément scénique (par exemple, projeter le texte des consignes sur les danseurs).

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