Note : Ce projet peut être adapté à la réalité des écoles dont les élèves ne peuvent se rendre à Montréal. L’enseignante ou l’enseignant oriente alors l’activité vers l’étude d’un autre territoire urbain ou agricole, industriel, touristique, forestier, etc.

Parcourir Montréal, c’est découvrir un monde. Pour saisir les multiples paysages de la métropole et en comprendre l’organisation territoriale, l’élève pose un regard géographique sur la Ville aux cent clochers, mais aussi aux mille identités. Au cours de cette activité, au moyen d’un appareil photo, il explore les différents visages de Montréal, son site, ses quartiers et sa population, véritable mosaïque culturelle. Avec la collaboration d’un artiste-photographe[1] qui mène un projet similaire, il traduit en images sa perception du territoire-métropole, puis présente ses réalisations dans une exposition conjointe.

Les jeunes visitent d’abord une exposition de photographies sur le thème de la ville de Montréal (ou d’une ville autre que la leur). Ils sont ensuite invités à communiquer, en présence du photographe, leur appréciation des œuvres, et ce, en ce qui concerne tant le fond (aspects géographiques) que la forme (aspects esthétiques), avant de partager leur propre vision de la ville. Puis, avec la participation de l’enseignante ou de l’enseignant et de l’artiste, la classe planifie l’excursion dans la métropole, en précisant notamment le type de paysages à privilégier et les sujets à photographier.

Le jour venu, l’élève sillonne, appareil photo au cou, un ou plusieurs quartiers de Montréal. Avec l’aide de l’enseignante ou de l’enseignant, il relève des marques d’appropriation du territoire (concentration des services, parcs industriels, rues commerciales, etc.). Il repère des problématiques urbaines (circulation, gestion des déchets, etc.) et des exemples d’influences venues d’ailleurs (gratte-ciel à l’américaine, quartiers aux forts accents culturels, etc.), puis il s’interroge sur les émotions suscitées par tous ces paysages. Le photographe, quant à lui, prodigue des conseils d’ordre technique et artistique.

À la fin du projet, les jeunes sélectionnent les photographies qui leur paraissent les plus signifiantes pour rendre compte de l’organisation du territoire, rédigent les vignettes des œuvres, puis participent, à l’école ou dans une galerie, à une exposition conjointe avec l’artiste. La démarche se conclut par un échange sur leur expérience commune.

Aller vers un ailleurs, c’est aussi voyager chez soi, explorer les paysages de sa ville et en découvrir les richesses. En reconnaissant l’apport des communautés culturelles à l’organisation du territoire montréalais, l’élève est amené à modifier sa vision du monde. En observant la ville à travers un objectif, il a pu s’initier à la photographie et développer sa sensibilité artistique.

Pour améliorer la dimension esthétique du projet, cette activité pourrait faire l’objet d’une collaboration à l’intérieur du cours d’arts plastiques.

[1] Consulter le Répertoire de ressources culture-éducation.

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