L’eau, goutte à goutte, creuse le roc.
Théocrite (poète grec, 315-250 av. J.-C.)

Lorsque les gouttes de pluie s’abattent sur le sol, de fines particules sont arrachées et entraînées avec l’eau de ruissellement. Loin d’être anodin, ce phénomène, appelé érosion, peut endommager nos infrastructures, détériorer nos lacs et appauvrir nos sols fertiles. Nos monuments historiques sont également marqués par la force de l’eau. Pensons au Parthénon en Grèce ou au Sphinx en Égypte. Depuis des millénaires, nous avons développé des stratégies pour lutter contre l’érosion. Au Québec, des traces de cette lutte sont visibles partout : des égouts pluviaux parsèment nos routes, des fossés pierrottés bordent nos chemins, des bandes de végétation protègent les berges de nos lacs et des puisards drainent nos terres agricoles. Au cours de cette activité, les élèves seront amenés à s’ouvrir aux méthodes antiérosives du passé et du présent et à se familiariser avec le phénomène de l’érosion.

À partir d’images ou de vidéos, les élèves prennent d’abord conscience des effets dévastateurs de l’érosion. Ils discutent de l’origine de ce phénomène naturel, de ses bienfaits et de ses conséquences. Ils font ensuite une recherche pour étudier les moyens mis en place au fil du temps pour contrer les effets de l’érosion sur les terres agricoles et les infrastructures urbaines d’ici et d’ailleurs. Les élèves sont également encouragés à communiquer avec l’organisme de bassin versant de leur région pour en connaître davantage sur les différentes mesures antiérosives mises en place près de chez eux.

Par la suite, les élèves déterminent la méthode antiérosive la plus efficace. Pour ce faire, ils versent des quantités d’eau égales dans des bacs remplis de terre disposée en pente et qui possède un moyen antiérosif naturel (rigole, déversoir, tranchée, arbre, gazon, bassin de captage) ou technologique (avaloir, puisard). Des trous dans le fond du bac permettent de récupérer l’eau pour en analyser la quantité et la qualité. Une fois l’expérience terminée, les élèves produisent un rapport de laboratoire et partagent leurs conclusions avec la classe. Enfin, à l’aide du moyen de leur choix (affiche, brochure, présentation, diaporama, capsule vidéo ou page Web), ils sensibilisent les autres élèves de l’école et la communauté à l’importance de lutter contre l’érosion.

La compréhension de ce phénomène naturel peut également s’ouvrir à d’autres disciplines. En éthique et en culture religieuse, par exemple, les élèves pourraient être amenés à réfléchir aux comportements humains susceptibles d’exacerber les effets néfastes de l’érosion, tels que le déboisement des rives, la déforestation et l’étalement urbain.

Au terme de l’activité, l’étude des stratégies mises sur pied par les êtres humains pour contrer les effets dévastateurs de l’érosion aura permis à l’élève de prendre conscience des liens qui existent entre les préoccupations des hommes et des femmes d’une époque et celles encore actuelles aujourd’hui.

Repères culturels

  • Problématique contemporaine : érosion, déboisement des rives, déforestation et étalement urbain
  • Découvertes scientifiques : méthodes antiérosives naturelles et technologiques
  • Objets du patrimoine matériel et immatériel : monuments et paysages
  • Médias et produits médiatiques : vidéos

Ressources complémentaires