J’essaie d’avoir une grande mémoire de ce que j’ai goûté,
c’est ce qui fait ma culture finalement. Ma culture de nourriture,
c’est ce que je mange et je goûte partout dans le monde.
Alain Ducasse

Nos épiceries regorgent d’aliments provenant de divers pays, porteurs de la culture et des mœurs des gens qui les cuisinent et les consomment. La diversité des contenus des boîtes à lunch des élèves de nos écoles ouvre manifestement une fenêtre sur le monde. Amenons les jeunes à découvrir des saveurs et des parfums des quatre coins de la planète. Invitons-les à passer à table pour partager la cuisine de leur pays et découvrir des coutumes d’ailleurs.

Ainsi, dans cette activité, l’élève doit communiquer, oralement et par écrit, les étapes nécessaires à la réalisation d’un plat de son pays d’origine. Cela conduira à la tenue d’une fête gourmande et à la publication d’un livre de recettes du monde.

Avant de passer à table, les jeunes doivent se familiariser avec le vocabulaire culinaire de base : certains noms de fruits, de légumes, d’herbes, d’épices, de céréales, de viandes et de plats cuisinés d’ici et d’ailleurs. Parallèlement, ils sont initiés aux expressions courantes et aux proverbes associés à l’alimentation, comme Avoir une faim de loup ou Être rouge comme une tomate.

Durant cette phase de préparation, l’élève peut avoir accès à des ouvrages variés, tant documentaires que littéraires, à des feuillets publicitaires, à des aliments, à un globe terrestre et à des cartes géographiques. Une visite chez l’épicier s’avère également profitable et permet de découvrir toute une gamme d’aliments méconnus. L’exploration peut se faire sous plusieurs angles disciplinaires. Pensons, entre autres, à des activités de regroupement et de classification en mathématique ou à des expériences sensorielles en science et technologie.

Par la suite, chacune ou chacun sélectionne et prépare un plat à la maison avec l’aide de ses parents afin de faire connaître un aspect de son héritage culturel à ses pairs. Le partage gastronomique s’étend sur une période d’une semaine. Dans le cadre de cette fête gourmande, quatre ou cinq recettes sont expliquées et dégustées quotidiennement. Les élèves présentent le mets apprêté en utilisant des termes justes et en déclinant les diverses étapes de leur travail. Cela permet l’élargissement du champ lexical en français, le réinvestissement des connaissances acquises pendant la phase de préparation et la découverte de nouvelles saveurs et textures ainsi que de nouveaux parfums.

Finalement, les recettes sont transcrites, reproduites et reliées. Un recueil de recettes du monde pourrait faire un magnifique cadeau!

Ressources

  • BULLER, Laura. Notre nourriture, Paris, Gallimard, 2006.
  • NOIVILLE, Florence. Petites histoires de derrière les fourneaux, Paris, Actes Sud junior, 2006.
  • DUCHESNE, Christiane, et Josée MASSE. Jomusch et la demoiselle d’en haut, Saint-Lambert, Dominique et compagnie, 2002.
  • DUMAS, Philippe. Le convive comme il faut, Paris, L’École des loisirs, 2005.