Franchir ce qui semble infranchissable, faire corps avec le roc ou la glace, trouver à tâtons le meilleur chemin qui mène au sommet, faire confiance à ses compagnons d’aventure, autant de mots qui évoquent l’escalade en toute saison. Relever le défi de l’ascension en équipe exige un matériel adapté à l’environnement certes, le respect de certaines règles de sécurité également, mais aussi un synchronisme parfait entre les partenaires afin que tous grimpent, à leur manière, sur une même fréquence. Mais avant l’éventuelle expédition en plein air, avant le début de l’aventure au mont Blanc ou au parc de la rivière Batiscan, une initiation au gymnase s’impose.

À l’étape de préparation, l’enseignante ou l’enseignant présente aux élèves l’escalade qui se pratique au Québec et dans le monde. Il parle de l’évolution des vêtements ainsi que de l’équipement des alpinistes (baudrier, sac à magnésie, piolet, corde, etc.). Il leur explique l’importance du travail en équipe pour atteindre un objectif commun. À l’étape de réalisation, les élèves sont placés d’abord dans des équipes dont le nombre de participants varie selon le cycle (deux au 1er cycle, trois ou quatre au 2e cycle, plus de quatre au 3e cycle). Ils sont amenés ensuite à grimper au mur de traverse du gymnase en étant reliés entre eux par une courroie de tissu avec bande velcro, par exemple, le but étant d’offrir une résistance minime et, par le fait même, d’augmenter leur attention afin qu’ils restent unis les uns aux autres. Chaque équipe en arrive à préparer un plan de coopération en fonction des contraintes établies par l’enseignante ou l’enseignant: l’ordre des grimpeurs et une communication optimale entre partenaires, et ce, autant à l’oral que par l’entremise des paralangages.

À la suite des apprentissages réalisés dans le gymnase, il ne reste qu’un pas ou qu’une prise de main avant que les élèves participent à un parcours ferré, à une sortie dans un centre d’escalade intérieur ou extérieur. Peu importe le défi, l’essentiel est que chaque participant, en symbiose avec les autres, puisse vaincre, à sa manière, son propre mont Everest. En ce sens, les élèves peuvent s’inspirer de l’alpiniste québécois François-Guy Thivierge, qui a escaladé les sept plus hauts sommets de la planète.

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