Contexte

Qu’on l’appelle cosaque, cloche ou canotier, le chapeau est un vêtement qui en dit long sur la personne qui le porte. Le calot de groom de Spirou, la casquette du capitaine Haddock, le chapeau de cow-boy de Lucky Luke ou le casque ailé du guerrier Astérix font partie intégrante de la personnalité de ces héros de bande dessinée. Il en va de même pour les œuvres d’art, telles que Le chapeau de paille de Rubens et L’homme au chapeau melon de Magritte. L’univers du chapeau mérite une attention particulière : il est si riche de cultures qu’il prend des formes autres que vestimentaires, notamment langagières, comme en témoignent les expressions « tour du chapeau », « chapeau bas » ou « travailler du chapeau ». Dans cette activité, les élèves sont appelés à se rencontrer par la création d’un livre collectif qui porte sur le sujet.

Déroulement

Les élèves nomment d’abord les chapeaux qu’ils portent (tuque, casquette, casque protecteur, etc.), les décrivent et en cherchent les origines. À l’aide de bandes dessinées, de livres d’art ou d’autres ressources, ils font l’inventaire et mettent en commun les chapeaux trouvés lors de leurs recherches. Pour approfondir leur travail, les élèves s’interrogent sur l’utilité du chapeau, les conventions quant à son port ou non, ses différences culturelles, etc.

Chaque élève choisit ensuite un chapeau et justifie son choix. Pourquoi avoir choisi ce chapeau? Un personnage célèbre l’a-t-il porté? Provient-il d’un pays intrigant? Représente-t-il des aspects de sa personnalité? Dans un texte littéraire ou courant, l’élève décrit le chapeau et explique son choix. Il accompagne sa production écrite d’illustrations, puis les créations sont assemblées pour créer un livre en version papier ou électronique. Enfin, l’enseignante ou l’enseignant amorce une discussion avec les élèves sur la liberté et la tolérance vestimentaire, plus précisément sur le chapeau. Les élèves doivent en arriver à la conclusion suivante : la façon jugée bizarre ou différente de se coiffer relève entre autres de l’origine de l’individu et de ses goûts.

Autres avenues

On peut enrichir l’activité par l’invitation en classe d’une chapelière ou d’un chapelier, qui nourrira le travail de l’élève. L’activité pourrait aussi être modifiée pour les élèves plus jeunes : inspirés par des personnages de films (Charlot [Charlie Chaplin], les personnages de Pirates des Caraïbes ou de La guerre des étoiles, par exemple), ils écrivent un texte selon la formule « Si j’étais…, je porterais… ». Enfin, les chapeaux liés aux métiers non traditionnels pour les femmes (casque de protection, par exemple) pourraient servir d’inspiration.

Repères culturels

  • Objets de la vie courante d’ici et d’ailleurs : les vêtements, le chapeau;
  • Réalisations artistiques, littéraires, etc. : bandes dessinées, livres d’art, œuvres d’art, photos, vidéos;
  • Expressions langagières : « tour du chapeau », « chapeau bas », « travailler du chapeau »;
  • Modes de pensée, valeurs, modes de vie : conventions quant au port du chapeau, liberté et tolérance vestimentaire.

Ressources complémentaires

  • CALI, Davide, et Éric HÉLIOT. La vie de chapeau,Paris, Sarbacane,2006, 49 p.
  • CLÉMENT, Frédéric. Chapellerie pour dames de cœur, chats bottés & enfants songes, Paris, Albin Michel Jeunesse, 2010, 47 p.
  • Coup de chapeau
  • MÉNARD, Jean-François, et Georges LEMOINE. Le voleur de chapeaux et autres contes pour la semaine, Paris, Gallimard Jeunesse, 2000, 170 p.
  • MESSIER, Mireille. Chapeau Charlotte!, Montréal, Les Éditions de la Bagnole, 2012, 23 p.
  • Office national du film (Drôle de chapeau)
  • Répertoire de ressources culture-éducation (pour inviter une chapelière ou un chapelier)
  • ROSENSTIEHL, Agnès. Chapeaux, Paris, Autrement Jeunesse, 1996, 44 p.

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