Qu’ont en commun la fleur de lys et le léopard? Ils sont tous deux des symboles que l’on trouve sur les armoiries du Québec. Les trois fleurs de lys rappellent la Nouvelle-France et l’origine française de la population du Québec, alors que le léopard symbolise les liens que la province entretient avec la Couronne britannique.
Mise en situation
Souvent bien visibles à l’entrée d’une ville ou d’un village, les armoiries permettent à une communauté de s’identifier à son milieu, au même titre que les logos représentent différentes entreprises et organisations. En classe, les élèves sont invités à vivre un projet interdisciplinaire dans lequel ils s’intéressent à l’origine et au processus de création des armoiries, tout en réfléchissant au symbole identitaire qu’elles reflètent. Parallèlement à cela, pour favoriser leur ouverture à d’autres réalités, les élèves de divers milieux scolaires échangent sur une plateforme numérique dans le but de présenter à la fois les armoiries de leur communauté et celles qu’ils auront créées.
Déroulement
- À partir d’un album de littérature jeunesse traitant de l’univers des symboles, les élèves se questionnent sur le rôle des formes, des couleurs et des objets pour évoquer les origines et les valeurs d’une communauté. En sous groupes, ils choisissent les symboles les plus évocateurs parmi ceux proposés pour concevoir un abécédaire illustré.
- À l’aide de référents visuels, les élèves analysent l’évolution des armoiries vers la forme d’identification visuelle plus contemporaine qu’est le logo. Ils observent tous les éléments géométriques présents dans les différents symboles. Ils choisissent ensuite le logo d’une ville qu’ils ont déjà visitée et le décomposent en plusieurs figures géométriques qu’ils transposent sur un plan cartésien. En équipes de deux, et à tour de rôle, les élèves donnent des coordonnées pour tenter de trouver la place du logo dans le plan, à la manière du jeu Bataille navale (Battleship).
- Les élèves discutent des valeurs qui distinguent une personne, un groupe ou une société et ils s’interrogent sur les diverses représentations graphiques qui permettent de les identifier. Ils font des liens avec les totems qui racontent l’histoire des familles des peuples autochtones. Ils s’intéressent aussi à la tradition des gouverneurs généraux du Canada voulant que chacun d’eux soit représenté par des armoiries personnelles. Suit une activité où chaque élève conçoit des armoiries ou un logo à son image comportant différents symboles pour illustrer ses valeurs, ses traits de personnalité, ses groupes d’appartenance, ses champs d’intérêt, etc. Les élèves accompagnent leur création d’un texte de type descriptif qui précise la symbolique des éléments intégrés (choix d’images, de formes et de couleurs).
Questions pouvant être posées aux élèves durant l’activité
- Pourquoi utilise-t-on des armoiries?
- Que trouve-t-on sur des armoiries?
- Que signifient les symboles des armoiries de votre milieu? Qu’est-ce qui relie les citoyens de votre communauté?
- En quoi les armoiries et les logos se ressemblent-ils? En quoi se distinguent-ils?
- Y a-t-il d’autres symboles servant à l’identification d’une ville, d’une province ou d’un pays? Si oui, lesquels?
Repères culturels
- Armoiries des villes et des villages du Québec
- Symboles identitaires
Ressources
- Lire un article de Radio-Canada pour voir un exemple contemporain du processus de création d’armoiries personnelles
- Découvrir les armoiries de plusieurs villes du Québec
- Consulter le livre Les blasons du monde expliqués aux enfants de Sylvie Bednar et de Lise Herzog (Paris, La Martinière, 2011, 192 p.) pour initier les enfants au monde de l’héraldique
- Visiter le site de Services aux Autochtones Canada pour en apprendre davantage sur les récits que racontent les totems
- Lire des albums jeunesse liés à la thématique du symbole comme Le totem, écrit par Gilles Baum et illustré par Thierry Dedieu (Paris, Seuil, 2016, 35 p.), Le peintre des drapeaux, écrit par Alice Brière-Haquet et illustré par Olivier Philipponneau (Paris, Frimousse, 2012, 26 p.), et Un coquelicot pour se souvenir, écrit par Heather Patterson et illustré par Ron Lightburn (New York, Scholastic, 2004, 30 p., traduction de Claudine Azoulay)
- Primaire