Oui c’est moi, Don Quichotte,
Seigneur de la Mancha,
Pour toujours au service de l’honneur,
Car j’ai l’honneur d’être moi,
Don Quichotte sans peur,
Et le vent de l’histoire chante en moi,
D’ailleurs qu’importe l’histoire,
Pourvu qu’elle mène à la gloire[1].

Contexte

Qui ne connaît pas le personnage de Don Quichotte, tiré de l’une des histoires les plus lues au monde, écrite par l’auteur espagnol Miguel de Cervantès au début du XVIIe siècle? La littérature a propagé aux quatre vents les aventures de ce chevalier à la triste figure. Ce pauvre hidalgo (gentilhomme en espagnol) continue d’en inspirer plusieurs. Peintres et sculpteurs l’ont représenté sous différentes formes. Et que dire de ces pièces de théâtre, de ces opéras et de ces ballets qui ont fait vivre le personnage à différentes époques depuis sa création?

Déroulement

En art dramatique, l’élève est amené à découvrir ce personnage en quête d’héroïsme et de gloire. Ses recherches dans les livres et Internet lui permettent de constater la vaste étendue des productions artistiques que l’œuvre originale de Miguel de Cervantès a engendrées. L’élève prend connaissance du délire « amusant » qui habite ce gentilhomme à l’égard de la chevalerie ainsi que des hallucinations dont il est victime lorsqu’il se retrouve en présence de moulins à vents, de troupeaux de moutons et de paysannes. Il réalise ainsi la crédulité dont il fait la démonstration en acceptant de se bander les yeux pour le bon plaisir du duc, de la duchesse et des courtisans.

En puisant dans les caractéristiques du personnage de Don Quichotte, l’élève crée une œuvre dramatique en concevant, à son tour, un personnage idéaliste présentant une âme candide. À partir d’un conte, tel que Candide de Voltaire, ou d’un film populaire, tel que Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, il choisit un héros qu’il admire. Afin de s’assurer que le public soit bien en mesure de reconnaître ce héros modèle, il lui donne un nom permettant à tous d’établir un parallèle avec sa source d’inspiration. Pour souligner la douce folie qui habite le héros, il conçoit pour lui un costume modeste et un nouvel univers traduisant sa quête irrationnelle en faisant la démonstration de sa naïveté. C’est enfin dans une improvisation préparée que l’élève donne vie à son nouveau personnage en présentant sa création à ses pairs.

Intégration des apprentissages culturels

Les multiples adaptations de l’œuvre espagnole Don Quichotte de la Manche suggèrent une grande variété de repères culturels à l’élève. En revisitant ce personnage, en faisant appel à d’autres héros de la littérature contemporaine pour inspirer sa création et, enfin, en appréciant les réalisations de ses pairs, l’élève baigne dans un univers propice à la découverte de nouveaux genres littéraires et de formes artistiques qu’il n’a pas l’habitude d’expérimenter.

[1] L’homme de la Mancha, comédie musicale, livret de Dale Wasserman, musique de Mitch Leigh, paroles de Joe Darion, adaptation du livret et des paroles par Jacques Brel, orchestre sous la direction de François Rauber. Distribution : Jacques Brel, Joan Diener, Barclay, 1968.

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