J’ai tendu des cordes de clocher à clocher, des guirlandes de fenêtre à fenêtre; des chaînes d’or d’étoile à étoile, et je danse.
Arthur Rimbaud

Au Québec, la culture rayonne et s’expose autour de nous, notamment par la présence de musées, de monuments historiques, de parcs dédicacés ou d’œuvres sculpturales qui ponctuent notre paysage. Lorsqu’il traverse ou frôle ces lieux ou encore qu’il y fait face, le corps, de façon consciente ou non, se comporte autrement, comme s’il cherchait à se placer sur la même fréquence que l’environnement dans lequel il se trouve. Dans cette perspective, les élèves réalisent un événement in situ qui, par la danse, souligne la présence d’endroits culturels qu’ils fréquentent. Dans le cadre du 50e anniversaire du ministère de la Culture et des Communications, ils créent des chorégraphies dans lesquelles leur corps investit l’espace et révèle, par sa puissance évocatrice, les aspects culturels qui l’entourent.

Pour amorcer l’activité, les élèves se familiarisent d’abord avec des exemples contemporains où la danse fait écho à l’environnement. Ils s’intéressent notamment au travail d’Harold Rhéaume, qui a réalisé le parcours dansé Le fil de l’histoire, un parcours qui met en lumière des sites patrimoniaux, de la cour du Séminaire de Québec au Musée de la civilisation. Les élèves procèdent ensuite à une appréciation de cette œuvre selon divers angles qui les amènent à observer, par exemple, comment l’exploitation des espaces et des monuments, des gestes et des accessoires souligne, par un langage symbolique, les aspects historiques ou le caractère naturel des divers endroits. Les élèves peuvent pousser encore plus loin leurs recherches en s’intéressant à Paul-André Fortier et à son œuvre Solo 30 x 30 ou encore au projet ZAT, qui s’inscrivent davantage dans une préoccupation de nature urbaine.

À leur tour, les élèves choisissent des lieux culturels de leur environnement immédiat et cherchent des informations sur leur caractère patrimonial. Afin de permettre au corps d’expérimenter toutes les formes d’échos possibles avec les espaces choisis, ils font des improvisations, qu’ils structurent avec l’enseignante ou l’enseignant et leurs camarades de classe. En équipes de quatre ou cinq, les élèves créent ensuite une danse qui souligne le caractère historique ou culturel d’un endroit précis. Cette danse doit intégrer au minimum deux procédés de composition et comporter une section d’improvisation structurée. Les élèves présentent finalement la chorégraphie et l’improvisation in situ devant un public constitué, entre autres, de passants.

Cette activité aura permis aux élèves de reconnaître les lieux culturels de leur environnement immédiat et de rencontrer certains chorégraphes contemporains qui se plaisent à offrir à la danse une bouffée d’air frais. Ce projet pourrait également être enrichi par la participation de l’enseignante ou l’enseignant d’histoire, qui saurait apporter de nouveaux éclairages dans le choix et l’exploitation des sites historiques et culturels.

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